Prendre soin de son lapin
Cet article vous permettra de comprendre et d’anticiper les besoins de base du lapin de compagnie… quels sont les soins et l’alimentation à apporter, la prévention des maladies et les vaccins : diarrhée, constipation, problèmes dentaires, ...
Sommaire
Le lapin, un NAC très en vogue
Mâle, femelle, quelles différences ?
L’environnement, un facteur important de la santé du lapin
L’habitat du lapin et les dangers de l’extérieur
Les principales maladies et la prévention
Les affections bucco-dentaires
La myxomatose et la maladie hémorragique virale
Les calculs d’oxalate de calcium
Le lapin, un NAC très en vogue
Il n’existe pas de recensement exact du nombre de lapins en France, mais les estimations tournent autour d’un million de lapins de compagnie.
Comment voir si un lapin est en bonne santé
Les premiers signes de santé du lapin sont évidents : poil lustré et pas collé, comportement actif, œil propre, un animal en bonne santé mange, et surtout fait des crottes visibles et homogènes en taille et en consistance. Il est curieux et se déplace par petits bonds.
En se rapprochant et en l’examinant de près, il ne doit pas y avoir de zones sales ou aux poils collés autour de la bouche, du nez, ou de l’anus. L’intérieur des oreilles doit être propre et non croûteux (ce qui serait un signe de gale, par exemple), des petits « points » ou des pellicules au niveau du pelage peuvent indiquer des parasites.

Mâle, femelle, quelles différences ?
En dehors des différences morphologiques (le vétérinaire peut vous aider à déterminer le sexe de votre lapin si vous avez un doute), lapin et lapine présentent parfois des problématiques différentes : tandis qu’un mâle peut être plus actif sexuellement, et surtout plus territorial, une femelle lapine, au vu de l’espérance de vie actuelle du lapin de compagnie (8 à 15 ans), va dans plus d’un cas sur deux développer des tumeurs génitales si elle n’est pas stérilisée.
L’environnement, un facteur important de la santé du lapin
Comme pour tous les animaux, les conditions de vie de votre lapin ont un impact important et direct sur sa santé et sur son bien-être.
L’habitat du lapin et les dangers de l’extérieur
La première question qui est posée lors de l’arrivée d’un lapin, c’est bien sûr celle de son habitat : cage ? enclos intérieur ? extérieur ?
La réponse à cette question est malheureusement complexe : le lapin doit disposer du
MAXIMUM d’espace. En effet, l’exercice est primordial pour votre animal, pour prévenir l’obésité (qui est la source de beaucoup d’ennuis), pour user les griffes et empêcher les infections aux pattes, mais également pour le bon fonctionnement du transit intestinal ! Une cage telle que celles vendues généralement dans le commerce n’est donc pas une option viable.
L’enclos intérieur est souvent lui-même trop petit, et nécessite de prévoir de nombreuses sorties sous surveillance…les dangers de la maison (fils électriques, meubles, plantes toxiques voire chute dans les toilettes) sont multiples. Certains sites spécialisés offrent une gamme de conseils pour « rabbit-proofer » votre maison, mais aucune solution ne prévient tous les dangers durablement…c’est un choix. De même, certains propriétaires de lapins optent pour une liberté totale dans la maison.
L’enclos extérieur est possible, à condition qu’il soit très spacieux, mais nécessite tout de même de protéger le lapin contre quelques dangers : pour prévenir les évasions, le mur de l’enclos doit atteindre 80cm à 1 m, et il faut se souvenir que les lapins creusent régulièrement sous les clôtures. De plus l’enclos doit empêcher les prédateurs (chiens, rapaces, mustélidés) d’atteindre le lapin.
A défaut d’un abri très bien isolé, l’option la plus sûre reste de rentrer le lapin chaque soir à la maison, mais il faut se souvenir que c’est justement le moment auquel il aime sortir et s’ébattre !
Autre point crucial : à tout moment, un point d’eau doit être fourni, mais également un coin d’ombre pour éviter les insolations, qui peuvent se produire également dans les abris chauffés au soleil et sans souffle d’air.
Finalement, il faut faire très attention à l’humidité, qui souille la fourrure et, lors de conditions chaudes, favorise les myiases, c’est-à-dire la ponte de mouches dans l’entrejambe, sous peine de voir les asticots dévorer la peau de votre compagnon !
Le substrat
De multiples possibilités existent pour le substrat à mettre au sol pour les lapins, il n’existe pas de solution « idéale » adaptée à tous les cas et utilisable partout.
L’important est que le sol ne soit pas abrasif, ni trop lisse, bien couvert, et que la litière reste sèche et non souillée. Le plus souvent, un changement de litière (paille, copeaux, etc…) par semaine est légèrement insuffisant, il est préférable de faire au moins deux fois par semaine.
Une odeur d’urine est le plus souvent indicatrice qu’il est plus que temps de la changer : si l’ammoniac est détectable à l’odeur dans l’air autour de l’aire, c’est qu’il irrite déjà les voies respiratoires du lapin, qui risque de faire une infection respiratoire.
La source d’eau
Un lapin doit avoir toujours accès à de l’eau propre. Chaque type de point d’eau a ses avantages et ses inconvénients. Un biberon de taille raisonnable permet de garder l’eau propre, mais la position est relativement inconfortable et certains lapins boivent au biberon un peu moins d’eau qu’ils ne le pourraient, ce qui favorise les problèmes urinaires.
A l’inverse, un abreuvoir ou un bac d’eau permet une prise de boisson largement suffisante, mais peut se souiller ou se renverser, ce qui peut causer d’autres problèmes et nécessite donc une surveillance un peu plus importante.
La cohabitation
Cohabiter avec un nouvel individu n’est jamais un automatisme chez les lapins qui sont des animaux sociaux et grégaires mais qui ne sont pas « programmés » pour accueillir des individus autres que ceux déjà présents, avec lesquels ils ne sont parfois pas tendres. Après une période de quarantaine, le mieux est de leur permettre de se voir mais pas de se toucher pendant quelques semaines, puis de se rencontrer dans un espace neutre et large dans lequel ils peuvent s’éviter ou se fuir, sous surveillance étroite car les combats sont violents !
Il est à noter que les animaux stérilisés sont moins territoriaux que les autres, donc ont une tendance à être légèrement plus tolérants envers les nouveaux venus.

Que doit manger mon lapin ?
L’alimentation est un sujet délicat : de nombreuses informations erronées circulent, que ce soit par « tradition » ou par les sites web dédiés sur internet. Retrouvez ici les conseils de base permettant de s'y retrouver...

Afin de pouvoir réagir au mieux, une connaissance de base des maladies du lapin est nécessaire.
Les affections bucco-dentaires
Les lapins de compagnie étant quasiment tous des lapins nains (bien que de gabarits variés), ils sont prédisposés aux problèmes dentaires. Il est donc crucial de leur proposer une alimentation qu’ils ne peuvent pas trier, riche en fibres à mastiquer, et du foin à volonté.
La myxomatose et la maladie hémorragique virale
Ces deux maladies mortelles sont une menace même pour les lapins d’intérieur ! Des vaccins existent pour les protéger, il s’agit de faire une injection par an, à partir de l’âge de 5 semaines. N’hésitez pas à demander conseil à ce sujet.
La rhinite
La rhinite se manifeste par un écoulement clair ou purulent des narines du lapin. Elle peut avoir diverses causes primaires : irritation (due à des produits ménagers, à certaines litières ou à des bacs à urines peu vidés) ou infections (cohabitation avec des cochons d’Inde, infections des racines dentaires, etc…)
Il est important d’identifier ces causes et de traiter l’infection s’il y en a une.
Les calculs d’oxalate de calcium
La particularité des lagomorphes comme le lapin est que, contrairement aux autres mammifères, l’absorption digestive du calcium n’est pas modérée en fonction des besoins : un lapin qui reçoit une ration riche en calcium se retrouve donc à devoir évacuer le surplus, ce qui est fait dans les urines. En cas de fort excès, votre animal va donc risquer de se retrouver avec une sablose ou des calculs urinaires, qui peuvent être douloureux voire obstruer totalement son urètre. Il faut donc éviter de donner trop souvent des plantes riches en calcium, et l’alimentation ne doit pas excéder 0,8 à 1% de calcium au total, l’idéal étant plus bas.
Attention toutefois de ne pas tomber dans l’excès inverse, car une déminéralisation des dents est possible ! Le mieux reste de demander conseil à votre vétérinaire.
Que faire en cas de problème ?
Des symptômes vous inquiètent ? Vous avez un doute sur la santé de votre lapin ? Prenez rendez-vous sans attendre que son état se dégrade, les lapins sont des animaux fragiles. Appelez-nous au 02 47 19 89 70